La transition énergétique en Afrique
Le réchauffement de la planète conduit au changement climatique, à la multiplication des catastrophes Bien que faible émettrice de gaz à effet de serre, l’Afrique (3% des émissions mondiales alors que la population africaine représente 17% de la population mondiale) est l’un des continents les plus touchés comme le montrent les évènements récents( sécheresses en particulier dans la Corne de l’Afrique, mais également en Algérie) inondations (en Afrique de l’Ouest : Nigéria, Niger, Tchad où des centaines de milliers de personnes ont du être déplacées) … La transition énergétique en Afrique consiste à passer des sources d'énergie fossiles (comme le charbon et le pétrole) à des sources d'énergie renouvelables (comme le solaire, l'éolien et l'hydroélectrique). Cette transition est cruciale pour atténuer les effets du changement climatique et favoriser un développement durable.
L'Afrique possède un bon potentiel pour les énergies renouvelables. Le continent bénéficie d'un ensoleillement abondant en particulier dans le Sahara, au Sahel et dans les régions australes), des ressources éoliennes, et un potentiel hydroélectrique encore très important (Afrique centrale et en particulier les chutes d’Inga en RDC qui pourraient être équipées d’une capacité de production équivalente à plusieurs dizaines de centrales nucléaires).
Parmi les initiatives récentes on peut noter Desert to Power, une initiative de la Banque Africaine de Développement visant à transformer le désert du Sahara en une source d'énergie solaire pouvant fournir de l'électricité à des millions de personnes. En outre le programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) soutient divers projets d'énergie renouvelable à travers le continent, visant à augmenter l'accès à l'énergie propre.
Malgré ces conditions favorables, seuls 2 % des investissements pour les énergies renouvelables sont réalisés en Afrique. Les raisons de cette faiblesse sont multiples à commencer par les taux d’intérêt très élevés des financements nécessaires à ces projets. Ces taux s’expliquent par les réticences et les craintes des bailleurs de fonds, craintes souvent injustifiées. Il faut développer des mécanismes de financement innovants, comme les fonds verts et les crédits carbone. Il faut également encourager les partenariats entre les gouvernements, le secteur privé et les organisations internationales pour mobiliser des ressources et partager les risques.
Enfin le renforcement des capacités est un préalable important : former les populations locales aux technologies des énergies renouvelables et renforcer les compétences techniques pour gérer et maintenir les infrastructures énergétiques.
Le raffinage
Notre conférence sur le raffinage en Afrique, en Avril, a rassemblé une soixantaine de personnes et a permis de faire le point sur la situation de l’approvisionnement en produits pétroliers du continent. Vous trouverez ci joins les présentations faites au cours de la conférence
Compte-rendu du SIEPA
Le compte rendu du SIEPA (Salon International de l’Energie et du Pétrole en Afrique) qui s’est tenu à Dakar en début d’année est disponible.
Jean-Pierre Favennec
Président
Association pour
le Développement
de l'Énergie en Afrique